La klassikosphère

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EVITER-REDUIRE-COMPENSER : Doctrine d’un post-capitalisme

Le co-existentialisme de la « fair » society ou l’avènement du bénévolat

 

Partons de ce postulat : Le vivre ensemble devient impossible lorsque les inégalités sont trop grandes (nous avions déjà évoqué ce sujet dans un de nos précédents articles). Inégalités en termes de savoirs, d’accès à l’éducation, d’accès aux transports et aux informations. Inégalités en termes de richesse des nations, de salaires des populations, de revenu par foyer, mais aussi inégalités en matière d’accès aux soins, à la culture, à la nature, etc.

Les autres me définissent en tant qu’être et je ne peux m’accomplir qu’avec autrui. Ce sont des évidences philosophiques maintes fois reconnues et démontrées. Sans l’autre je ne suis rien. Seul je ne commande personne, seul je ne suis reconnu par personne, seul on est isolé. Ainsi, faire société, c’est savoir vivre ensemble, co-exsiter et avant tout : Partager. Partager des moments de vie, partager des idées, des projets, des biens et des richesses dans une société plus équitable ou « fair » society.

L’argent est aussi un de ces facteurs (ce n’est heureusement pas le seul) qui dans nos sociétés dites « civilisées » nous aide à nous accomplir. Mais au détriment de qui et de quoi ? L’argent est un grand sacrificateur. Il sacrifie le grand nombre de ceux qui permettent à la petite poignée de s’enrichir. Il sacrifie les plus « smart » ou intelligents au détriment des moins « smart » ou dirons nous moins avantagés. Ainsi, il serait plus « fair » de donner une valeur ajoutée au bénévolat pour sortir de l’argent roi et du capital tout puissant. Aux bénévoles le cœur riche, aux bénévoles les mains pleines.

Sortir d’un modèle de société où l’argent signifie liberté

 

Aujourd’hui, dans nos sociétés capitalistes, l’argent roi est symbole de liberté, il doit être à son tour sacrifié au profit d’un nouveau modèle de société. Un modèle plus équitable car moins inégalitaire. Une société certainement plus « smart » car plus « Fair », c’est-à-dire plus intelligente car plus équitable. Le post-capitalisme est le BENEVOLAT. Le post-capitalisme c’est l’avènement d’une forme nouvelle de bénévolat reconnu à sa juste valeur qui sonnera le glas du capitalisme tel que nous le connaissons. Tandis qu’aidant les autres je m’aide moi-même, j’augmente ainsi le capital bonheur de la société toute entière. Car si l’argent est encore associé abusivement à une ressource de bonheur, il n’en est certainement pas la source. En revanche, le bénévolat peut être l’embryon du bonheur. Le bénévolat est un système où l’argent n’a plus cours et ou l’entraide et l’action pour autrui est au cœur des échanges sociaux et sociétaux. Une société bénévole est une société égalitaire qui replace l’humain au centre des préoccupations. Il n’est plus question de gestion des ressources humaines mais au contraire de gestion humaine des ressources. Ressources en tant que moyens de productions aussi bien humains, mécaniques que matières premières. Il faut être convaincu qu’avant l’argent, ce sont les idées et les hommes qui permettent d’entreprendre. L’argent doit être progressivement relégué au second rôle voire supprimé. Car il sera sans aucune valeur dans l’organisation de la nouvelle société, la « fair » society. Les monnaies numériques sont déjà en train de faire leur place sur la toile, elles signent la fin de l’argent tel que nous le connaissons : la monnaie fiduciaire et matérielle. Ce sont les nouvelles valeurs d’échanges dématérialisées qu’il s’agit de redéfinir de façon plus humaine.

Vers un modèle de société ou équité signifierait liberté

 

L’égalité, c’est donner pareil à tout le monde même ceux qui n’en n’ont pas le plus besoin. L’équité, concept plus juste et plus innovant, c’est répartir de façon équitable les richesses. C’est apporter un peu plus à ceux qui on un peu moins et beaucoup moins à ceux qui ont beaucoup plus. C’est savoir compenser intelligemment et gommer les disparités qui sont à la sources des conflits. Éviter/réduire/compenser voilà les maîtres mots d’une société éco-responsable et durable. La doctrine ERC doit s’appliquer aux gains.

Être intelligent ne veut pas dire être SMART. Est intelligent celui qui sait être « fair » avant tout. C’est être « sport » dans le bon sens du terme. Car le FAIR est le SMART du SMART. C’est adopter un comportement qui n’oublie personne et qui ne laisse personne sur la touche. C’est ne pas laisser affamer des populations entières quand d’autres s’engraissent de leur dur labeur. Le « fair » travail, c’est donner à chacun la juste rémunération de l’économie générale qu’il génère. Si je gagne beaucoup grâce au travail des autres, je dois compenser beaucoup en retour, et ainsi réduire les déséquilibres.

Les mesures compensatoires pourraient êtres des heures de bénévolat/du mécénat/. Le bénévolat est la meilleure mesure compensatoire au capital, il génère du lien et une richesse sociale inestimable. Le bénévolat est à l’origine de l’aventure des plus grandes fortunes.

Nous ne sommes pas tous égaux, c’est une évidence. Nous sommes tous différents, c’est là notre richesse. Il n’appartient qu’à nous de mieux répartir la fortune, la richesse, l’argent et la ressource pour construire ensemble une société plus équitable dans laquelle nous seront tous libres, tous dignes et finalement dans cette idée tous égaux. Une société réellement responsable.

Valoriser le bénévolat : BENE et EXPOINT.

 

Imaginez pouvoir augmenter votre capital humain valorisé en nombres d’heures offertes à des actions bénévoles. C’est presque inestimable. Et s’il fallait créer un nouveau système monétaire disons que chaque heure de bénévolat vous rapporte 1 BENE. Concrètement, le bénéficiaire atteste que le bénévole a correctement effectué la tâche qui lui a été demandée et ainsi le bénéficiaire crédite le bénévole d’un certain nombre de « BENE » en échange et en fonction des services rendus. Lorsque vous voulez accumuler des BENE il suffit de proposer des bonnes-actions à qui aura de vos services sur une bourse au bénévolat. Comme une sorte de plateforme numérique ou de « Pôle-Bénévolat » sur laquelle seraient référencées les demandes d’aide. Faire du bénévolat c’est s’employer à une noble tâche.

En suivant ce modèle de société de l’action bénévole, il sera possible de vivre des expériences multiples dans des secteurs d’activités très variés.  Chaque expérience en entreprise, en association, en club, etc fera l’objet d’une validation immédiate d’acquis d’expériences remise par le bénéficiaire au bénévole. Nous entrons dans la société expérientielle. Un expert validera ou non l’expérience acquise par le bénévole qui se verra créditer en plus des « BENE » (heures de bénévolat) de points d’expérience ou « EXPOINT » à la manière des crédits européens de l’enseignement supérieur (ECTS) pour nos savoirs acquis.

 

Les valeurs de la société nouvelle

 

Aux valeurs traditionnelles de LIBERTÉ-ÉGALITÉ- FRATERNITÉ se substitueraient selon notre modèle les valeurs nouvelles de la société de demain : RESPECT-EQUITÉ-SOLIDARITÉ

Car il n'y a pas de liberté sans respect (des lois, d'autrui, de la liberté des autres), car il n'y a pas d'égalité sans une véritable équité qui est l'égalité parfaitement juste et durable, car il n'y a pas de fraternité sans solidarité puisque être frères c'est se montrer solidaire malgré notre diversité et nos différences.

 



07/11/2017
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