La klassikosphère

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La révolution politico-numérique de la capacitation citoyenne

Il en va des Pays comme de l’Informatique : Tout gouvernement et tout ordinateur possède son propre « système d’exploitation ». C’est comme ça que les machines complexes fonctionnent. Un système politique est donc une interface plus ou moins ergonomique, c’est-à-dire interactive, entre le peuple et son gouvernement. Ainsi, la « capacitation citoyenne », est un nouveau mode de fonctionnement qui permet de rendre le système plus instinctif donc plus facile d’accès et d’utilisation pour les peuples. Cette évolution du mode de fonctionnement des systèmes étatiques est l’avenir des états-nations, comme elle l’a été pour l’informatique lorsque les surfaces de nos écrans numériques sont devenues tactiles. L’élu de terrain est cette surface tactile facilitant l’accès de la population à l’exploitation du système et non l’inverse. En développant la participation des citoyens au développement des projets de leurs Pays, on effectue une mise à jour du système. Nous pouvons dores et déjà appeler cela une véritable Révolution.

Certains politiciens voient d’un mauvais œil cette « capacitation citoyenne » s’inviter à la table des négociations. Cette dernière est encore trop souvent perçue comme une perte de pouvoir notable renvoyant la décision des élus aux choix et à la volonté des citoyens. Le décideur politique n’est pas très partageur. Il craint pour son pouvoir de décision, il craint pour la légitimité, il craint pour sa fonction même. La faculté des citoyens à être les acteurs de leur territoire angoisse le politique jaloux. Il serait en cela contraint de partager son pouvoir de décision, son bien le plus précieux. Paroxysme du crime de lèse-majesté, le politique ne pourrait plus revendiquer systématiquement la paternité des idées (bonnes ou mauvaises) qui demain seront traduites en projets de développement.

L’esprit encore très conservateur d’une partie de la classe politique française mettra du temps à s’adapter à cette nouvelle forme de gouvernance, dans ce processus partant de la base vers le haut. Mais, il ne faudra pas qu’elle tarde à s’adapter à ce changement majeur, car, cette nouvelle façon de faire, cette nouvelle méthode de gouverner, depuis l’avènement des réseaux sociaux qui rendent le partage de l’information aussi facile, est l’avenir de la Politique.  Beaucoup s’en réjouiront, n’en déplaise aux autres. Il est encore  temps de s’adapter au changement (le processus de concertation prépare déjà le terrain). Dans un avenir collectif, le pouvoir est un bien commun.



08/05/2017
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